lundi 24 octobre 2016

241016


l’étendue s’étire jusqu’aux flancs des terriens.
l’horizon est piégé ici dans les parcs à huîtres
& les coquilles blessent nos pieds.
on croit le nord au sud & l’Amérique :

c’est un-deux-trois soleil sans Eurydice ni Orphée.
on doit rester groupés on doit parler sur le même fil
& vivre dans les mêmes ardeurs.
au fond sans être toi je te comprends :

laisser là tout & chanter pour les transparences
blottir son temps dans les nuées.
l’univers sécrète ses fous comme la nacre ses perles fines.
elles sont parfois vêtues trop court

& ne savent pas d’avance leur chemin.
la marée rejette leurs bouches blanches -
il suffit de tomber d’accorder contre elles son oreille
pour connaître la voix des libres fantômes de mer.

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